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Aux portes du midi
4 décembre 2014

III - Le PETIT CYPRÈS

Après avoir commencé ici, puis continuer , nous voici arrivés au 3ème épisode de l'aventure merveilleuse, sublime, de notre Petit cyprès* :

Nous nous souvenons que nous l'avions quitté avec ces mots :

Depuis il n'avait en tête qu'une idée

 

Les retrouver tous les trois, à n'importe quel prix ! 

Mais que faire quand sous terre on est déjà bien enfoncé !

 

U

n jour enfin une chance s'est présentée

Quand une bande de bûcherons vint à passer

Après le boulot, le soir au coin du feu, ils se mirent à parler

Du Temple qui, à Jérusalem, devait à Dieu être élevé

Pour qu'ils puissent en sa Présence le remplir de louanges.

 

Voilà se dit il, ce qu'il me faut

C'est là-bas que je vais sûrement Le retrouver

Je veux tellement être si près, si près de Lui.

 

Depuis que j'ai vu qu'Il était capable pour nous de se faire si petit

Quelque chose a changé dans l'idée que je me faisais de Lui

Si ma vie, c'est juste de faire joli dans le paysage

Ce serait vraiment trop dommage ...

 

Alors le petit cyprès fit de grands signes dans le ciel

Au souffle du vent il essayait de battre des mains

Pour que vers lui les bûcherons aient le regard attiré

Car ils étaient en effet bien près de s'en aller

Une caravane toute pleine déjà ils avaient rassemblée.

 

L'un d'entre eux finit enfin par le remarquer

« Non, disait un autre, celui-là n'a pas fini de pousser» 

« Prenons-le quand même, lui dit le premier

Dans le chantier on trouvera bien à quoi l'utiliser.»      

 

De quelques coups de haches, par terre il fut abattu

C'est le plus mauvais quart d'heure qu'il eût vécu

Mais par cette épreuve il fallait accepter de passer

Si près de Lui vraiment il voulait se retrouver.

 

En un rapide tournemain il fut dépouillé, tout nu.

De son bel apanage, il fut entièrement débarrassé

Jusqu'à l'écorce elle-même ils l'ont entamé.

Mais grâce à Dieu, le cœur ils n'ont pas pu lui enlever.

 

Quand sur l'esplanade, ils arrivèrent enfin

Avec des milliers d'autres, ils l'ont entreposé.

Au gré de leurs besoins, ils venaient les chercher

Et, dans la masse, ils débitaient à pleine hache.

 

Qui pour un lambris ou pour un échafaudage

Qui pour une porte et le reste pour le bois de chauffage

De jour en jour il voyait le tas diminuer

Mais lui toujours on le laissait de côté.

 

 A Suivre...

* Conte écrit par une moniale d'Orient

 

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